Je navais
pas repris le clavier depuis longtemps. Depuis le
départ de Millefeuilles. Départ que je ne
mexplique toujours pas. Nous étions
pourtant sur la même longueur dondes, ou
plutôt sur la même
" sensation " gustative. Nous
avions réussi avec succès le test, pourtant
souvent fatal, du premier petit déjeuner. Il
faisait beau, et chaud, conditions classiques,
mais somme toute plutôt propices à la passion.
Il est parti. Et
le goût est amer.
En même temps
quune vie sociale, je reprends la cuisine.
Ce soir,
jinvite quelques uns de mes amis. Un dîner
tout simple. Mes plats préférés.
Je hache donc le
plus finement possible du basilic tout frais. Et
des pignons de pin. Je râpe beaucoup de
parmesan, qui lui, se doit dêtre sec. Un
fin mélange, que jarrose copieusement
dhuile dolive, et que je laisse
macérer le plus longtemps possible. Libre à
vous dy ajouter de lail pillé.
Personnellement je naime pas trop. Et puis
je ne voudrais pas ruiner ma vie sociale, à
peine renaissante. Sans compter
quinconsciemment jattends peut être
toujours le retour de Millefeuilles.
Des pâtes bien
sûr. Plutôt des penne pour que la sauce se loge
dans les cannelures de la surface.
Une petite salade
verte pour aider à la digestion.
Et une salade de
fraises. Découpées dans le sens de leur
longueur, arrosées de jus de citron,
doranges, saupoudrées de sucre, et
éventuellement délicatement parfumées de
quelques gouttes de sirop de fleur
doranger.
Finalement, une
sublimation très agréable. Les plaisirs de la
table parviennent parfois à compenser des
plaisirs dune autre nature...
FAIM
FLORENTINE.