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Pressée de rendre cet édito par un rédac chef dont le sourire Colgate bi-fluoré s'étirait en un rictus tendu lorsqu'il avait quitté mon bureau quelques heures plus tôt, j'avais résolu de m'aventurer sur le 2M en quête d'inspiration... Ma mission, je l'avais acceptée, était de rédiger un papier sur le mois de mars... J'avais fait le tour de mes compagnons d'infortune afin de leur soutirer quelque information, mais la seule réponse que s'était résumée à "euh chais pas moi, équinoxe, sacrifices, giboulés, amourettes, pis sinon mars c'est aussi la planete des ptits hommes verts, ou alors une barre chocolatée..." Laissant le pauvre homme visiblement torturé par la faim à ses délires, les yeux en carré, rivé à jamais à son écran (ou du moins jusqu'à ce qu'il rédige son article du mois de mars), je décidais de m'éclipser subrepticement. Cela faisait quelques temps que je ne m'étais pas connectée, de nuit dans le 2M : surprise par l'inhabituelle quiétude du lieu, j'humais la douceur inhabituelle d'une brise sereine, sous un ciel de moire sombre et scintillante.
 Alors que je dépassais la Tour, j'entendis, derrière moi des murmures étouffés : m'approchant à pas de loup du groupe embusqué derrière le pilier (comme seuls des années de "paparazzisme" peuvent en donner l'habitude), je distinguais bientôt plusieurs ombres qui en entouraient une autre et s'en rapprochaient d'un air menaçant... Racket ? Reglement de comptes ? Kidnapping martien ? Mon imagination s'emballait et mon coeur se mit à battre la chamade : un scoop, je tenais un scoop ! Finis les éditos dans un petit journal à scandale ! A moi le grand journalisme ! Vous voulez savoir ce que j'ai vu hein ? Mais en êtes-vous bien sûrs ? Pourrez vous le supporter sans perdre le peu de raison qui vous reste ? Je n'en suis pas certaine. Mais ce que je sais en revanche, c'est qu'ils marchent par minou : je ne peux pas en dire plus, c'est beaucoup trop dangereux... Mais faites attention, regardez bien autour de vous car ils nous entourent, leur dentition parfaite n'est pas due à l'usage intensif de dénivit et lorsque leurs ongles manucurés effleurent sensuellement votre carotide, ce n'est pas toujours pour votre bien ! J'entends des pas dans l'escalier... Je n'attends personne... Je ne sais pas si j'aurais l'occasion de le faire plus tard alors je tiens juste à remercier ceux qui ont participé à ce numéro quelque peu amputé de Potinland (j'apprends à l'instant que Thélor a disparu mystérieusement) et notamment mossieur Sebwood pour ses logs (ce qui ne vous dispense pas de nous en envoyer si le coeur vous en dit ;o) On frappe à la porte... Potinette
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