Pourquoi des systèmes
philosophiques ?
Par Dyor et Bbface
Pourquoi la philosophie doit-elle sorganiser en système ?
La philosophie est un savoir général.
La philosophie unifie plusieurs savoirs particuliers elle dépasse les savoirs
spécialisés (Biologie, Physique etc.
) et à fortiori tous les savoirs pratiques.
Les concepts forgés par la philosophie sont les plus généraux possibles.
Les éléments divers de ce savoir doivent être cohérents car ils sous-tendent
une même vision de lêtre. Les concepts divers doivent être agencés de façon
cohérente et se donner sens les uns par rapport aux autres. Exemple : les Stoïciens
justifient leur Praxis par leur conception du Cosmos.
Le besoin dorganisation apparaît dans la nécessité de relier les concepts
entre eux pour que la Philosophie parvienne à une unification des savoirs.
Le "système " étant un ensemble organisé déléments
interdépendants, un ensemble didées agencées de telle sorte quelle se
soutienne mutuellement et que leurs définitions se présupposent réciproquement, il
apparaît bien comme ce qui peut organiser les savoirs philosophiques pour atteindre une
représentation cohérente et globale du réel. Ainsi les systèmes en philosophie
permettent une unité du savoir.
A quoi servent ces systèmes ?
Un système philosophique est une théorie globale permettant de saisir lessence
du réel dans sa totalité
Un système permet donc de définir à la fois ce quest le monde, comment il
fonctionne, ce que nous sommes, quelle est notre place, notre rôle dans le réel.
Une fois que nous savons, nous sommes alors en mesure dagir conformément à ce
que nous jugeons être notre responsabilité. Le système philosophique apparaît donc
bien comme ce qui permet le mieux de saisir le sens de ce qui est et par-là la dimension
que nous devons donner à notre action. La philosophie à travers les systèmes peut
légitimement viser la définition morale, éthique, pratique, du sujet humain.
Pourquoi plusieurs systèmes philosophiques ?
La philosophie est un savoir construit par la raison, il nest pas donné par
lextérieur, par une puissance divine quelconque. En tant quil
sattache à comprendre lessence de ce qui est, la raison dêtre de ce
qui est, etc.
(Bref
des choses qui ne sont pas évidentes, qui
naboutissent pas à des sciences exactes, des choses cachées), le savoir
Philosophique est en perpétuelle évolution. Cette évolution est motivée par la
confrontation continuelle des différentes thèses philosophiques, des dépassements, des
découvertes scientifiques, des bouleversements idéologiques. Ainsi, les systèmes
philosophiques dans leur pluralité ne sopposent pas, ils sont autant de solutions
possibles. On doit considérer leur pluralité non pas comme une faiblesse de la démarche
philosophique qui narriverait pas à établir une vérité universelle et
nécessaire, mais plutôt, comme un enrichissement du questionnement philosophique.
Tout système est nécessairement fondé sur des postulats(des propositions
premières dont on convient quelles soient acceptées sans être prouvées ex :
postulat de dieu, du dualisme âme/corps etc.
) Le choix dun postulat est
toujours arbitraire et conduit à un système relatif à ce postulat, il est donc aisé de
comprendre que chaque postulat détermine la teneur du système. Plusieurs postulats, donc
plusieurs systèmes. En effet il existe des interprétations du réel très différentes
voire contradictoires.
Bachelard a posé que tout scientifique quelle que soit lexpérience à laquelle
il se livre, est toujours "hanté " par son inconscient : "
Lesprit a lage de ses préjugés " Ces préjugés
inconscients influent toujours notre façon de penser et donc orientent toute démarche de
recherche de la vérité, puisque ces démarches sont fondées en premier lieu sur des
hypothèses.
Ce qui apparaît comme sûr : - La Philosophie a besoin de se systématiser en
tant quelle prétend à luniversalité, unité, la cohérence de son savoir.
Le système offre à la philosophie une organisation des concepts qui permet
denvelopper un champ très large de connaissances, il permet donc laction.
- La pluralité des systèmes enrichit les points de vues. Elle sinscrit tout à
fait dans la tradition du dialogue de raison qui est la base même de lattitude
philosophique.
Si on parle du système, on souligne le fait que la connaissance du réel soit toujours
une "grille ", une classification humaine et non la réalité en soit. Le
terme système insiste donc sur le fait que toute philosophie ne prétends pas
simposer comme détentrice de LA Vérité mais propose une voie pour y accéder.
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